illustration, track, piste, circuit from above during the Formula 1 Pirelli United States Grand Prix 2024, 19th round of the 2024 Formula One World Championship, WM, Weltmeisterschaft from October 18 to 20, 2024 on the Circuit of the Americas, in Austin, United States of America - F1 - US GRAND PRIX 2024 DPPI/Panoramic PUBLICATIONxNOTxINxFRAxBEL 241020_R19_USA_DP_AV6_8065

Retour en série après le cinéma

Depuis 2012 et Kaboul Kitchen sur Canal+, où figuraient Gilbert Melki et Simon Abkarian dans un Afghanistan en reconstruction, Allan Mauduit et Jean-Patrick Benes ont poursuivi leur parcours entre le cinéma et la télévision avec Rebelles, Arès et Le sens de la famille. Ils reviennent sur Netflix avec Néro, une aventure médiévale qui flirte avec le western, le fantastique et la comédie.

Un casting marquant : Pio Marmaï incarne Néro, assassin rusé engagé par le vice-consul de la cité de Lamartine. Trahi par son employeur et recherché par la sorcière qui veut mettre la main sur sa fille — supposée descendante du Diable — il parvient à fuir avec l’enfant qu’il avait abandonnée quatorze ans plus tôt. Le moine qui a élevé l’enfant et la fille du vice-consul, destinée à épouser un prince, accompagnent ce parcours semé d’embûches.

La distribution comprend Camille Razat dans le rôle de la sorcière borgne, Alice Isaaz dans celui de la jeune fille du vice-consul, Olivier Gourmet dans le rôle d’un prêtre déchiré, Louis-Do De Lencquesaing en vice-consul sans scrupules et Lili-Rose Carlier Taboury en descendante du Diable.

Un décor et une atmosphère résolument médiévaux

Le récit se déroule au XVIe siècle, dans le sud de la France, une période marquée par la famine, la sécheresse et la maladie. Des figures pénitentes, fanatiques et dérangées sèment l’effroi et nourrissent les intrigues de palais. Dans cette atmosphère pré-apocalyptique, la sorcière et le moine œuvrent pour empêcher ce qui pourrait ressembler à la fin du monde.

Thèmes et regard critique

Néro propose une réflexion sur l’obscurantisme et les manipulations liées à certaines confessions qui servent des intérêts personnels. La série met en lumière que le Diable peut être une construction destinée à légitimer l’autorité ecclésiale et à écarter les savoirs des guérisseurs et des sorciers, considérés comme des menaces pour l’ordre établi.

Sur le plan des personnages féminins, la série accorde des rôles proéminents : la sorcière borgne exerce une emprise forte et la fille du vice-consul prend une place déterminante face à son père; la fille de Néro détient, à certains moments, un rôle clé pour l’avenir de l’humanité.

Esthétique et dispositif narratif

Malgré une structure qui peut paraître répétitive d’un épisode à l’autre, l’action est soutenue par des combats bien chorégraphiés, des costumes soignés et des paysages naturels somptueux. La musique et l’ambiance évoquent les codes des grands westerns, renforçant le divertissement immédiat cher à ce type de série, sans prétendre à une pérennité mémorable.

Note : 3/5. Présentée comme une série de Allan Mauduit, Jean-Patrick Benes et Martin Douaire, avec Pio Marmaï, Olivier Gourmet et Alice Isaaz. Saison 1, composée de 8 épisodes, disponible sur Netflix à partir du 8 octobre 2025.

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