Arrestation d’un complice dans l’attentat à la voiture piégée près du Fort Rouge
La cellule antiterroriste indienne a annoncé dimanche l’arrestation d’un homme originaire du Jammu-et-Cachemire, présenté comme le complice présumé du kamikaze impliqué dans l’explosion d’un véhicule survenue lundi soir à New Delhi, près du Fort Rouge.
Éléments de l’enquête et identités
Selon l’Agence nationale d’investigation (NIA), l’enquête suit la piste d’un attentat terroriste commis à l’aide d’une voiture piégée. L’individu interpellé, Amir Rashind Ali, réside dans la région du Cachemire et serait l’acheteur et le propriétaire du véhicule utilisé lors de l’attentat.
Selon la même source, le véhicule était conduit au moment de l’explosion par Umar Un Nabi, professeur de médecine originaire du Cachemire et travaillant dans une université de la capitale. L’identité de cette personne, décédée lors de l’explosion, a été confirmée par des analyses scientifiques, selon la NIA.
Bilan et suites judiciaires
Le bilan officiel communiqué par la police fait état de 10 morts et 32 blessés. Un bilan antérieur évoquait 12 morts et environ 30 blessés.
Cet attentat est décrit comme la pire attaque sur le territoire indien depuis l’attentat d’avril dans le Cachemire, qui avait fait 26 civils morts. L’Inde avait attribué la responsabilité au Pakistan et mené des représailles contre des sites terroristes sur son sol, provoquant trois jours de confrontation entre les deux puissances nucléaires, avant que Islamabad ne nie toute implication.
Évolution de l’enquête et périmètres d’interventions
Depuis lundi, les autorités s’étaient abstenues de confirmer certains détails, s’appuyant sur des sources anonymes. Le gouvernement avait qualifié l’incident d’« attentat terroriste » et avait promis d’identifier les auteurs, leurs complices et leurs soutiens, et de les traduire en justice dans les meilleurs délais.
En déplacement mardi au Bhoutan, le Premier ministre Narendra Modi avait évoqué un « complot » sans préciser de commanditaires.
La NIA a poursuivi son enquête, lançant une série d’interpellations et de perquisitions dans la partie indienne du Jammu-et-Cachemire et à Faridabad, où des médecins affiliés à l’université Al-Falah ont été arrêtés. D’autres opérations visent des membres présumés du Jaish-e-Mohammed (JeM) et de sa branche Ansar Ghazwat-ul-Hind; les autorités n’ont pas officiellement lié ces actions à l’attentat de Delhi.
La NIA a indiqué qu’elle poursuivait l’enquête « sur de nombreuses pistes » afin d’identifier l’ensemble des participants.
Contexte et réactions
Sur le plan régional, les autorités avaient évoqué les tensions avec le Pakistan et les échanges militaires qui ont suivi l’attaque, et Modi avait réaffirmé que les groupes visés après l’attentat de Pahalgam avaient été neutralisés, tout en avertissant que tout nouvel acte terroriste sur le sol indien serait considéré comme une action de guerre.

