Le bruit de fond et les performances cognitives

Le recours régulier à des écouteurs et à des ambiances sonores n’est pas universel. Certaines personnes supportent difficilement le silence, que ce soit lors d’un trajet, au bureau ou à la maison. Sur TikTok, la génération Z, souvent casquée, s’interroge sur les effets d’un bruit de fond persistant sur la concentration.

Avis d’une spécialiste

Dr Teresa Wenhart, psychologue spécialisée en musique et musicienne à Zurich, rappelle que la musique d’ambiance peut influencer les performances cognitives, notamment pendant le travail. Lorsque le fond sonore comporte des paroles, il peut devenir une distraction proche de celle d’une conversation.

Différences selon le profil

Selon l’experte, les personnes introverties semblent plus sensibles au bruit d’ambiance et aux parasites sonores, tandis que les extravertis peuvent parfois ressentir un léger regain d’énergie grâce au son. Cet effet demeure toutefois temporaire et l’impact global du bruit sur la performance tend à être négatif sur le long terme.

Conseils pratiques et limites

Il faut s’octroyer des moments de silence. La tolérance au bruit de fond varie d’une personne à l’autre et selon les tâches réalisées.

Contexte professionnel et recommandations

Pour les professionnels dont l’ouïe est fortement sollicitée, privilégier le silence pendant les pauses peut être pertinent. Ceux exposés à la parole tout au long de la journée devraient éviter d’écouter des podcasts le soir.

Quand la musique peut aider

Pour les tâches répétitives ou manuelles, la musique peut dans certains cas soutenir l’efficacité ou le rythme.

La psy­chologue observe que beaucoup savent jusqu’où vont leurs limites mais prennent rarement des pauses, alors que les enfants en font souvent instinctivement. Il est conseillé de s’octroyer des périodes de silence, par exemple lors d’une courte promenade sans écouteurs ou en laissant vagabonder ses pensées.

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