COP30 President Andre Correa do Lago (C) speaks during a plenary session of the COP30 UN Climate Change Conference in Belem, Para state, Brazil on November 21, 2025. Colombia said Friday that the UN climate talks "cannot end" without a roadmap for the global phaseout of fossil fuels after it was omitted from the latest draft agreement unveiled by COP30 host Brazil. (Photo by Pablo PORCIUNCULA / AFP)

Un accord modeste à Belem après deux semaines de négociations

Les délégations réunies en Amazonie brésilienne ont adopté samedi le document principal de la COP30, sans inclure la feuille de route pour sortir des énergies fossiles réclamée par l’Europe et ses alliés. Après près de deux semaines de pourparlers avec près de 200 pays et une dernière nuit de discussions à Belem, le texte a été préparé par la présidence brésilienne du sommet, et s’appuie sur l’accord de Paris et sur la coopération climatique.

Le texte est présenté comme « allant dans la bonne direction », mais il appelle à une action renforcée uniquement de manière volontaire et ne comporte pas d appel explicite à accélérer la sortie des fossiles. Cette approche s’éloigne du plan soutenu par plus de 80 pays européens, latino-américains ou insulaires, qui souhaitaient des engagements plus ambitieux.

Selon Wopke Hoekstra, après une nuit de négociations et une coordination avec les Vingt-Sept, le texte « nous emmène dans la bonne direction » et nécessite toutefois davantage d’ambition sur l’ensemble du document.

La ministre française Monique Barbut a expliqué que les Européens avaient accepté ce texte en raison des critiques entourant l’idée même de payer davantage pour les pays les plus pauvres. En 2023, les pays se sont engagés à « opérer une transition juste, ordonnée et équitable vers une sortie des combustibles fossiles » dans les systèmes énergétiques, une étape marquante de l’histoire des COP de l’ONU. Depuis, les pays producteurs ou dépendants des énergies fossiles ont repoussé les tentatives de réaffirmer ce signal dans le cadre multilatéral.

Le texte appelle aussi à tripler les financements destinés à l’adaptation climatique des pays en développement au cours des dix prochaines années, répondant à l’une de leurs demandes pressantes.

Contexte et enjeux du financement climatique

Ce volet financier, crucial pour les pays vulnérables, demeure l’un des points de friction des négociations multilatérales sur le climat et reflète les équilibres fragiles entre les acteurs.

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