Contexte et cadre international
À l’approche de la COP30 à Belem, conférence climat de l’ONU, le Brésil est confronté à des réalités marquées par des violences liées à des opérations policières dans les favelas du nord de Rio.
Opérations ciblées et lieux touchés
Des raids mardi ont visé le Complexo da Penha et le Complexo do Alemão, deux vastes ensembles de favelas. Ils illustrent la persistance de l’influence du crime organisé et suscitent des questions sur les méthodes employées par les forces de l’ordre.
Éléments rapportés lors du Forum
Selon Augusta Lunardi, lors du Forum, des habitants ont retrouvé des dépouilles dans une forêt au sommet d’une favela et les ont disposées près d’une voie d’accès majeure du Complexo da Penha. L’odeur de la mort était perceptible et certains évoquent des exécutions.
Après l’annonce d’une soixantaine de morts mardi, les autorités évoquent un bilan provisoire d’au moins 119 morts: 115 criminels présumés et quatre policiers. Le Défenseur public de l’État de Rio chiffre les morts à au moins 132.
Bilan et réactions officielles
Selon le Bureau du défenseur public, l’opération menée la veille serait la plus meurtrière de l’histoire de Rio, avec plus de 100 victimes dont quatre policiers.
La journée de mardi a été décrite par l’État comme la plus grande opération policière jamais réalisée dans la ville, mobilisant environ 2 500 agents contre le Comando Vermelho, principal groupe criminel des favelas. Après plus d’un an d’enquête et 113 arrestations, le gouverneur Claudio Castro a qualifié l’intervention de succès, affirmant que les seules victimes étaient les policiers et rejetant toute mort d’innocents.
Réactions nationales et internationales
Le président Lula da Silva, de gauche, a dit être sidéré par le bilan; son ministre de la Justice, Ricardo Lewandowski, a indiqué que le gouvernement fédéral n’était pas informé au préalable de l’opération.
Plusieurs voix dénoncent des violences et des condamnations internationales se sont multipliées. Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme s’est dit horrifié et a appelé à des enquêtes rapides. Plus de 30 ONG, Amnesty International notamment, estiment que Rio est plongée dans un état de terreur à la suite de cette intervention.
Une délégation gouvernementale doit se rendre à Rio pour une réunion d’urgence avec le gouverneur Castro, après que Lula a réuni des ministres à Brasilia.
