Contexte et enjeux autour des chiffres de la Comédie de Genève
Face à une tempête médiatique, Joëlle Bertossa et Séverine Chavrier ont dénoncé mercredi des accusations majoritairement fausses ou déformées. La conseillère administrative a estimé que la polémique s est muée en une affaire touchant des personnes et potentiellement leur nationalité, compte tenu que Séverine Chavrier est française.
Des chiffres contestés sur le turnover
Selon Bertossa, huit démissions ont été enregistrées en 2025 à la Comédie, soit un turnover d environ 10 %. Elle évoque des situations similaires avec Natacha Koutchoumov et Denis Maillefer les années précédentes et affirme que ce phénomène reflète le turnover des entreprises culturelles en Suisse, selon la Fédération suisse des statistiques (sic).
Or, les données fournies par la Comédie indiquent un turnover oscillant entre 3 et 6 % entre 2021 et 2023, période marquée par l agrandissement et le déménagement aux Eaux-Vives et l arrivée de Séverine Chevrier à la direction. Si le chiffre est aujourd hui environ 10 %, il s agit bien d une augmentation.
Des limites d une moyenne nationale
Par ailleurs, selon RTS, ces départs concernent des secteurs précis, notamment l équipe de production travaillant étroitement avec la directrice. Le chiffre évoqué par Bertossa ne tient pas compte du personnel intérimaire, notamment des techniciens qui ne souhaitent plus collaborer avec la Comédie selon la Commission du personnel.
Enfin, contacté par la RTS, l Office fédéral de la statistique n a pas confirmé une moyenne de 10 % pour les entreprises culturelles en Suisse et précise ne pas disposer de tels chiffres. S il est possible de suivre l évolution du nombre de personnes employées dans un domaine culturel, il serait en revanche difficile de calculer le taux de renouvellement du personnel.
Crédits : Charlotte Frossard/jop

