Contexte et décision officielle

La Confédération a annoncé mercredi l’allongement de la durée maximale d’indemnisation du chômage partiel, afin d’apporter un soutien ciblé aux entreprises face au choc des droits de douane imposés par les États‑Unis. La mesure porte la période d’indemnisation à 24 mois, contre 18 mois antérieurement.

Le gouvernement précise que cette extension, effective dès le début du mois de novembre, vise à permettre aux entreprises de s’adapter à une conjoncture économique encore difficile et à éviter des licenciements.

Choc commercial et secteurs les plus touchés

Le communiqué du Conseil fédéral souligne que l’horlogerie est particulièrement impactée par ces tensions commerciales, tout comme l’industrie des machines, des équipements électriques et des métaux. Les prévisions du marché du travail ne laissent pas présager une amélioration rapide.

Cadre antérieur et contexte économique

Mi‑2024, une première extension avait déjà été opérée, passant de 12 à 18 mois, afin de mieux faire face aux coûts liés à la hausse des prix de l’énergie. En août, les États‑Unis ont instauré des droits de douane de 39 % sur certains produits suisses, renforçant les inquiétudes sur l’emploi exportateur.

Le secteur industriel, regroupant l’industrie horlogère et les PME, s’était mobilisé via Swissmem. L’organisation patronale avait alors lancé une pétition réclamant notamment une prolongation du chômage partiel pour soutenir les PME qui ne peuvent pas rapidement relocaliser leur production.

Indicateurs et perspectives

Le taux de chômage global en Suisse s’élevait à 2,8 % en août et en septembre, mais les chiffres du chômage partiel pour ces deux mois n’étaient pas publiés au moment évoqué. Par ailleurs, une étude publiée par Deloitte sur l’horlogerie note que 65 % des fournisseurs de composants horlogers, qui subissent habituellement les premiers les effets d’un ralentissement, avaient déjà eu recours à des dispositifs de réduction temporaire du temps de travail en juillet.

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