Action anti-corrida et garde à vue d’un influenceur à Nîmes

Jérémy Gisclon, alias Jeremstar, est en garde à vue depuis vendredi soir après avoir pénétré au milieu des arènes de Nîmes pendant une corrida, une pancarte affichant l’inscription ‘F*ck la corrida’ étant visible. Cette information a été communiquée par les services de police samedi.

Dans un message publié sur Instagram, l’influenceur a exprimé son opposition à la corrida, dénonçant ce spectacle comme de la torture animale et appelant à son abolition. Il précise que l’action était soutenue et organisée avec Peta France, association dédiée à la protection animale.

Coordination et déroulement

Selon Anissa Putois, responsable de la communication et des campagnes chez Peta France, l’action avait été planifiée avec l’influenceur pendant plusieurs mois. Deux autres activistes qui l’accompagnaient ont également été placés en garde à vue. Ils avaient parcouru le Callejon, le couloir circulaire entourant l’arène, vêtus d’un tee-shirt sur lequel le mot corrida était barré en rouge. Tous trois ont été expulsés des arènes par les agents de sécurité; sur la vidéo, Jeremstar est entraîné au sol jusqu’à la sortie.

Position de Peta France et situation au commissariat

Une équipe de Peta France attendait la sortie de Jeremstar et des deux autres activistes au commissariat et conteste leur garde à vue. L’association précise ne pas savoir s’ils ont eu accès à un avocat. Dans un communiqué, Peta France affirme que punir ceux qui s’opposent à la violence tout en tolérant, voire en célébrant, la torture d’autres animaux constitue un manquement à la justice.

Sur le plan judiciaire, Jérémy Gisclon, alias Jeremstar, doit être jugé jeudi en appel à Paris dans une affaire distincte où il avait été relaxé en première instance en 2023. Un ancien collaborateur l’accuse de travail dissimulé pour des dizaines de vidéos tournées entre 2012 et 2017.

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