Contexte et calendrier du possible gouvernement Lecornu 2
Dans un contexte de course contre la montre budgétaire, les discussions s intensifient pour une formation d un gouvernement baptisé Lecornu 2 afin de déposer un budget avant le 31 décembre. Selon une source proche de l exécutif, le Premier ministre était à l Élysée dimanche soir pour un entretien avec le président Emmanuel Macron.
Le Parlement dispose de 70 jours pour examiner le budget, ce qui rend nécessaire une transmission du texte budgétaire mardi pour respecter ce cadre temporel. La situation est marquée par des départs dans la coalition et des réserves chez les alliés centristes.
Option de composition et enjeux parlementaires
Face à ces contraintes, l éventualité d une équipe restreinte est évoquée, avec quelques ministères régaliens et les postes clés des finances et du budget afin d assurer la continuité budgétaire.
Tensions internes et réactions des partis
Du côté des Républicains la pression monte. Annie Genevard ministre sortante de l Agriculture pourrait envisager une réintégration dans le futur gouvernement, malgré la position du bureau politique du parti. Le ministre sortant de la Santé Yannick Neuder a indiqué qu il ne resterait pas au gouvernement.
Pour Lecornu, il s agit de trouver un équilibre entre continuité et contraintes politiques et il a rappelé ne pas vouloir agir n importe comment et qu une dissolution pourrait être envisagée si les conditions ne sont pas réunies.
La question de la censure et les positions de la gauche
Le président Macron a évoqué la menace de dissolution si aucun accord n est trouvé et que les partis ne s entendent pas sur le cadre budgétaire. La gauche, à l exception du PS, ainsi que le RN et l UDR, appellent à la censure du prochain gouvernement. Le PS conditionne son soutien à des garanties sur le calendrier et le contenu du budget, notamment l abandon de certaines dispositions de la réforme des retraites et la suspension de cette réforme, afin d ouvrir une nouvelle phase politique.
Olivier Faure a indiqué que la suspension de la réforme des retraites serait un signe de bonne foi, Marine Tondelier a rappelé les coûts évités par la dissolution et Jérôme Guedj a estimé que la dissolution reste possible mais à éviter autant que possible.