Contexte et objectif de l’étude
La saison des infections respiratoires refait surface et les environnements clos, comme l’avion, amplifient l’exposition aux éternuements et à la toux. Des chercheurs américains ont examiné ce risque dans le cadre du voyage aérien.
Ils ont observé le comportement de plus de 1500 passagers et de 41 membres d’équipage sur dix vols intérieurs aux États‑Unis et leurs résultats ont été publiés dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).
Risque de transmission et proximité
Selon l’étude, la probabilité de transmission directe envers des passagers qui ne sont pas assis à proximité immédiate d’une personne infectée est faible. Seuls les passagers situés à moins d’un mètre d’une personne malade présentent un risque de contamination significatif.
Les sièges les plus exposés sont les onze places situées près d’une personne malade assise du côté couloir, dans la même rangée et dans celles qui se trouvent devant et derrière, en particulier sur les places du côté couloir et du milieu.
Impact du placement et du mouvement dans l’appareil
De manière générale, moins d’échanges et de contacts entre passagers réduisent le risque de contamination. Le choix du siège joue donc un rôle important.
En moyenne, un occupant de siège côté hublot n’enregistre qu’une douzaine de contacts par vol, principalement avec ses voisins directs. S’il ne se lève jamais, il échappe généralement à la contamination.
Les sièges côté hublot, notamment à l’avant ou à l’arrière de l’appareil, apparaissent comme les plus sûrs en raison du flux de passage plus faible. À l’inverse, les sièges du milieu affichent environ 58 contacts par vol et ceux côté couloir environ 64.
Il est établi que les passagers situés à proximité immédiate d’une personne infectée présentent un risque de contamination d’environ 80 %.
Rôle de l’équipage dans la dynamique de la contagion
Le plus grand risque de contagion pourrait provenir de l’équipage, car le personnel de bord circule en cabine et entre en contact avec de nombreux passagers. Selon l’étude, un membre d’équipage infecté peut contaminer quatre à cinq passagers par vol, tandis qu’un passager infecté contamine en moyenne 0,7 personne.

