Contexte du débat sur la semaine de 35 heures à Zurich
La Ville de Zurich envisage un dispositif pilote destiné à tester une réduction du temps de travail pour certaines catégories d agents municipaux, notamment les conducteurs des transports en commun. L objectif est d évaluer les effets potentiels sur l organisation du travail et sur les conditions des agents, avec, à terme, une compensation des heures en moins par du personnel supplémentaire.
Un débat politique et des délais
Le dossier remonte à trois ans, lorsque la majorité de gauche du Législatif a demandé la mise en place d un pilote expérimentant une semaine de 35 heures pour certains agents. Mercredi, l Exécutif a demandé de nouveau un délai, mais la gauche a opposé son refus et a exigé une mise en œuvre rapide.
Obstacles juridiques et positions des acteurs
Les autorités ont invoqué des difficultés juridiques liées à la réduction du temps de travail sans modification du salaire, ce qui constituerait une entorse au système de rémunération municipal. La gauche a jugé ces avertissements insuffisants et a défendu l option d un essai concret.
Lors de la séance, l un des élus a évoqué, en référence au film, l impatience du débat et a affirmé qu il n y aurait pas d apocalypse zombie si la ville prenait le risque du pilote.
Le contexte suisse et les avis croisés
La réduction hebdomadaire du temps de travail est un sujet récurrent en Suisse. Le canton de Zurich avait déjà refusé l an dernier d ouvrir la discussion sur une semaine de 35 heures, et le Conseil national avait connu le même rejet en 2023.
Par ailleurs, certaines entreprises ont expérimenté la semaine de quatre jours durant la période des Covid. Une étude britannique récente relayée par Le Temps indique que cette organisation peut être bénéfique pour les salariés si les heures hebdomadaires sont réellement réduites.
Conclusion et perspectives
Le dossier demeure en suspens, avec des divergences claires entre le souhait de tester scientifiquement les effets potentiels et les obstacles juridiques et budgétaires perçus par l administration municipale.