Trains de nuit Basel–Malmö : promotion des CFF sans budget approuvé et débat budgétaire
Monter dans le train à Bâle à 17h35 et arriver à Malmö, en Suède, à 9h35 le lendemain, est la promesse d une liaison nocturne que les CFF présentent déjà comme une option, bien que le dossier ne soit pas encore signé.
Pour que ce trajet écologique vers la Scandinavie, et vers Copenhague au Danemark, voie le jour, il faut que le Parlement adopte l enveloppe de 10 millions de francs prévue en décembre dans le cadre de la loi sur le CO₂, destinée à promouvoir la protection du climat et à inciter les voyageurs à renoncer à l avion. Selon les estimations actuelles, les contribuables pourraient financer environ 100 francs par passager.
Face à une situation financière tendue de la Confédération, ce dossier est loin d être sans polémique.
Réactions et controverse
Le conseiller national UDC Christian Imark remet en question l opportunité de déployer une campagne promotionnelle pour une liaison encore incertaine. Il souligne qu il est malvenu d utiliser des fonds publics pour faire de la publicité avant que le projet ne soit confirmé et affirme que les contribuables pourraient en fin de compte en assumer le coût.
Pour sa part, le sujet est jugé sensible en raison des finances publiques et du coût potentiel pour les contribuables.
Réservations et position des CFF
Les réservations pour ce trajet nocturne sont ouvertes depuis le 4 novembre. Sabrina Schellenberg, porte-parole des CFF, précise que la campagne est uniquement digitale et relativement modeste, sans chiffre communiqué. Elle rappelle néanmoins le besoin perçu par les clients de pouvoir réserver tôt, avec une prévente ouverte sur 180 jours.
Les CFF ajoutent toutefois que, si le budget n est pas approuvé, les billets déjà achetés seraient remboursés.
Prochaines étapes et enjeu parlementaire
Le dossier doit être tranché dans les semaines à venir par les instances fédérales. Le Conseil des États souhaite supprimer ces crédits, alors que le Conseil national les soutient à une courte majorité. Dans ce contexte, la version la moins coûteuse pour les contribuables pourrait l’emporter si elle est retenue.