Une finale inattendue au Mondial féminin sur route en Afrique
La compétition disputée pour la première fois sur le continent africain a offert une finale marquée par l’imprévu et des revirements notables.
Magdeleine Vallières, puncheuse originelle de Sherbrooke (Québec), s’est révélée la plus forte dans un petit groupe échappé et s’est imposée, enregistrant ainsi sa deuxième victoire en carrière chez les professionnelles.
Elle a distancé ses compagnonnes d’échappée, Niamh Fischer-Black (Nouvelle-Zélande) et Mavi García (Espagne), pour sceller sa victoire en solitaire.
Derrière ce trio, Elise Chabbey a tout donné dans l’ultime tour, mais a manqué le bronze de 14 secondes et a terminé au pied du podium, tandis que Marlen Reusser a conclu à la neuvième place, à un peu plus d’une minute et demie du vainqueur.
Un contexte inédit et un récit qui échappe aux favorites
Pour les juniors et les espoirs, ce premier Mondial organisé sur les routes africaines s’annonçait comme une épreuve marquée par des attaques répétées plutôt que par de grands mouvements offensifs. Ce samedi, le spectacle fut autrement spectaculaire, avec une quarantaine de concurrentes encore en lice à 50 kilomètres du but, dont cinq Suissesses.
Un début d’échappée et des tentatives lointaines
Le coup d’envoi des offensives est venu de Carina Schrempf, Autrichienne, qui est longtemps restée en tête mais n’a jamais possédé plus de trois minutes d’avance. Au milieu de la course, plusieurs coureuses — Blanka Vas (Hongrie), Julie van de Velde (Belgique), Shirin van Anrooij (Pays-Bas) et Mireia Benito (Espagne) — ainsi que Noemi Rüegg (Suisse), Ginia Caluori (Suisse) et Jasmin Liechti (Suisse) — ont contribué à obliger les grandes équipes à rouler pour contenir l’échappée.
Les attaques finales et le duel suisse
Les favorites suisses ont pris l’initiative lors de la dernière passe d’attaque. Marlen Reusser a amorcé la manœuvre avant de céder le relais à Elise Chabbey, qui a été reléguée en chasse-patates à une dizaine de secondes du trio de tête.
Dans l’ultime montée pavée de Kimihurura, la Genevoise a tout donné, espérant reprendre la vétérane García (41 ans) en fin de parcours. Malgré ses efforts, Chabbey n’a pas réussi à franchir la ligne avant García, laissant la Suissesse sur le podium manqué.
Un bilan historique et une perspective pour la Suisse
Cette édition confirme qu’il n’y a à ce jour que deux médailles suisses dans l’histoire des Mondiaux féminins sur route, disputés depuis 1958: Barbara Heeb a remporté l’or en 1996 à Lugano et Nicole Brändli a pris l’argent en 2002 en Belgique.
Swiss Cycling avait aligné Caluori, Rüegg et Liechti à l’avant; face à l’offensive générale, les ambitieuses helvétiques ont été confrontées à une résistance difficile à surmonter pour atteindre le podium.
Perspectives et prochaine étape
La saison se poursuivra à Montréal l’an prochain, une étape qui pourrait rapprocher Magdeleine Vallières du prochain chapitre du Mondial sur route, disputé près de chez elle, au Québec.