Intrusion dans un centre de recherche spécialisé dans l’élevage de singes

Une brèche de sécurité dans un établissement scientifique accueillant plus de 800 primates, situé à Niederhausbergen dans la région Grand Est, a conduit à la disparition d’au moins 12 ouistitis, selon les informations communiquées vendredi par l’Université de Strasbourg. La recherche menée dans ce centre ne représente, selon l’institution, aucun danger pour la population locale.

Les circonstances et les éléments de l’enquête

L’université indique qu’elle ignore le nombre exact d’individus qui ont pu s’introduire dans la structure installée dans une ancienne forteresse du XIXe siècle. Cependant, trois combinaisons d’intervention complètes ont été retrouvées sur place. Depuis plusieurs années, des organisations telles que Pro Anima militent en faveur de la fermeture de ce centre, dénonçant notamment l’utilisation d’animaux dans la recherche scientifique.

Une possible motivation criminelle

Selon une source proche de l’enquête, il ne serait pas privilégié l’hypothèse d’un acte commis par un groupe militant en faveur des droits des animaux. La piste la plus probable évoquée par les enquêteurs reste celle d’un vol dans le but de revendre les primates, en particulier les ouistitis.

État actuel des recherches et situation des animaux

Au moment de la dernière mise à jour, vendredi, 12 ouistitis manquaient toujours, ainsi que trois boîtes à nid. L’université expose que certains de ces animaux auraient été volés, sans exclure que d’autres puissent encore se trouver aux abords du site. Deux individus ont été récupérés sur place et se portent bien, selon l’établissement.

Le centre de recherche et la vulnérabilité des ouistitis

Ce centre constitue un habitat pour plus de 800 singes appartenant à neuf espèces différentes, dont certains évoluent en plein air dans de larges enclos. Les primates sont utilisés pour diverses recherches, notamment dans les domaines biomédical et comportemental.

Les particularités des ouistitis et les risques liés à leur capture

Le ouistiti, qui pèse entre 300 et 500 grammes à l’état adulte, supporte mal la séparation de son environnement naturel et de ses congénères. Son taux de survie dans un contexte extérieur est considéré comme très faible. Les animaux vivent dans des conditions reproduisant la forêt amazonienne, avec une température constante de 28 °C. Selon l’université, les individus impliqués dans le vol ne semblent pas avoir de considérations concernant le bien-être de ces petits primates.

Actions et mesures de sécurisation

Une plainte a été déposée auprès des gendarmes de Mundolsheim, tandis que les services des douanes ont été mis en alerte pour effectuer des contrôles aux frontières. Par ailleurs, l’université a renforcé les dispositifs de sécurité autour de ses installations.

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