La question de renoncer au changement d’heure pour des raisons de santé publique continue d’alimenter le débat. Une étude américaine suggère qu’adopter définitivement l’heure d’hiver pourrait bénéficier à la santé collective.
Contexte et méthodologie de l’étude
Des chercheurs de l’Université Stanford ont évalué l’exposition à la lumière du jour dans les 48 États contigus des États-Unis (à l’exclusion de l’Alaska et d’Hawaï) selon trois scénarios distincts : maintien de l’heure d’hiver permanente, adoption permanente de l’heure d’été et poursuite du changement biannuel.
Les résultats ont été croisés avec des données sanitaires fédérales afin d’estimer l’impact sur la santé publique.
Résultats et interprétation
Selon l’étude, le scénario d’heure d’hiver permanente est celui qui s’accompagne de la plus faible charge circadienne, c’est-à-dire le stress infligé à l’horloge biologique.
Ce stress est associé à des problématiques de santé telles que l’obésité et les accidents vasculaires cérébraux, selon les informations relayées par The Guardian.
Points de vue d’experts
« Cela concorde avec ce que nous disons depuis 2019 environ », déclare le Dr Karin Johnson, professeure de neurologie à l’Université du Massachusetts, citée par le quotidien britannique. « Nos rythmes corporels restent essentiellement alignés sur le soleil ; plus nous sommes en phase avec l’heure solaire, meilleur est notre fonctionnement corporel et plus notre sommeil est favorable », ajoute-t-elle.
Contexte et travaux antérieurs
Cette étude s’inscrit dans une série de recherches qui plaident déjà en faveur de la suppression du changement d’heure en mettant en lumière les effets médicaux du « mini-jetlag ». D’autres travaux ont montré que ce changement peut perturber le sommeil et l’humeur, provoquer des troubles digestifs et affaiblir les défenses immunitaires.